TCHAD

Des commerçants tchadiens de bétails ou éternels victimes de Boko-Haram au Nigeria ?


Alwihda Info | Par - 24 Octobre 2014



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Le 28 Aout dernier, les commerçants tchadiens sont attaqués par les éléments de la secte nigériane Boko-Haram, à Diakoua au Nigeria. Quatre bergers ont été froidement abattus dont l’un est égorgé avant que plus de 8.400 bovidés arrachés ont été conduits par la secte pour une destination inconnue. La valeur totale de cette perte est estimée à plus de 4 milliards de FCFA. Plus d’un mois après, rien est fait pour rendre justice aux victimes. Les autorités nigériane, dépassées par la situation des multiples attaques et les incursions, sont restées totalement indifférentes. Selon le Président de la Fédération Nationale des Syndicats des Commerçants et Vendeurs de Bétail (FNSCVB), Abdoulaye Brahim, récemment encore, les tchadiens ont été victimes d’une attaque de la même secte à Gambarou, au Nigeria. Plus de quatre cents (400) bœufs ont été arrachés sans aucune résistance. Comme si les commerçants tchadiens sont devenus des principales cibles de la secte au Nigeria. Les choses se compliquent de plus en plus pour ces vendeurs, délaissés à leurs sorts.

Ce qui est le plus décevant, d’après les commerçants tchadiens victimes, le Gouvernement est resté muet à leurs cries de détresse. Il n’a ni condamné les attaques de la secte, ni compatir avec ces derniers. Les tchadiens ont du mal à comprendre la position de leur gouvernement, qui se fait de plus en plus discret quant il faut parler des gaffes de la secte Boko-haram. Pourtant le commerce des bétails est l’une des activités commerciales qui rapportent plus d’argent à l’Etat tchadien et fait vivre des milliers de personnes. Les exportateurs des bétails sur pied vers le Nigeria se trouvent dans une position inconfortable. Ils ont perdu tout, leurs batails et leurs argents sans mériter la compatie de leur gouvernement pour la consolation.
 
La stratégie de la secte serait certainement d’isoler le Tchad et de bloquer toutes les activités entre ces deux pays afin de les asphyxier. Les commerçants tchadiens sont les premières victimes mais espérons que la souffrance ne s’arrête qu’à eux parce que, plus les choses tournent comme l’a planifieé Boko-Haram, plus elle serait en position de force et aura envi d’aller au delà.  Le gouvernement tchadien n’est pas ignorant de la situation mais ne montre aucun signe de sérieux. Cette attitude de Pahimi et son gouvernement étonne le Cameroun au point où les journalistes  de ce même pays ont critiqué ouvertement le Tchad et l’accuse d’abriter une base arrière d’une rébellion camerounaise, lors d’un débat télévisé sur une chaise internationale. L’heure est grave.
Journaliste-reporter Alwihda Info. Tél : +(235) 63 38 40 18 En savoir plus sur cet auteur

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